Benjamin Arthur Joseph STONEY 

 

stoney benjamin j

Source : Bruno Cadeville (Ellen Marchese)

NUMERO DE SERVICE39530033
AGE23 ans
DATE DE NAISSANCE10 octobre 1921 Durham, Comté de Butte , CALIFORNIA
ETATCALIFORNIA
FAMILLE Parents : Zena Geraldine Clark Stoney & Robert Martell Stoney
Frères : Martell Clark Stoney, James "Jimmy" Tracy Stoney, Vernon "Chick" Elwood Stoney.
Grand-pére : Frank Clark
Demi-Frère: Daniel Q. Mullins, Pat Mullins
Step-father : Daniel P. Mullins
GRADETechnician 4th  Class
FONCTIONParachutiste 
PROFESSION AVANT INCORPORATION-CA
DATE D'INCORPORATION4 aout 1942 Los Angeles CALIFORNIA 
COMPANY BATTALION

S-2

Easy Company

2nd Battalion 

REGIMENT SQUADRON506th Parachute Infantry Regiment 
DIVISION GROUP101st Airborne Division
DATE DU DECES6 juin 1944stoney benjamin j tombe
STATUTKIA
LIEU DU DECESVierville
CIMETIERE PROVISOIRE

CIMETIERE PROVISOIRE de Blosville N°3508

blosville

CIMETIERENORMANDY AMERICAN CEMETERY de Colleville

Plan du Normandy American Cemetery

TOMBE
BlocRangTombe
H1039
DECORATION

Purple Heart

World War II Victory Medal 

Combat Infantryman Badge

Brevet Parachutiste

 

Photo FDLM

victory medal

combat infantryman badge

combat infantryman badge

 

 

us army div 101 506pir
HISTOIRE
stoney benjamin j tombe3Originaire de Californie, Benjamin est d’origine indienne du peuple amérindien «Maidu» et de la tribu «Konkow», il tient cet héritage par sa mère. Benjamin a trois frères et deux demi-frères.
Après 4 années de collège puis en High School, il débute sa vie professionnelle comme gardien. Le 4 août 1942, Benjamin se décide à rejoindre les forces armées, depuis l’entrée en guerre des Etats-Unis il veut servir son pays. Il s’engage à Los Angeles ; après sa formation de base il décide de choisir une nouvelle arme : les troupes aéroportées. Il intègre le 506th Parachute Infantry Regiment. Désireux d’appartenir à une unité d’élite, Benjamin sait que l’engagement dans les parachutistes fera de lui un soldat hors pair, il est disposé à l’esprit de sacrifice, à vivre une discipline de fer, à subir un entrainement physique qui l’emmènera au bout de lui-même, Benjamin en arrivant au Camp Toccoa (Géorgie) ce jour d’août est prêt à relever ce défi.
Après avoir touché son paquetage, son uniforme, l’entrainement peut commencer, le début d’un changement de vie qui va faire de Benjamin un soldat d’élite. Il intègre le 2ème bataillon du régiment et la E Company.
En novembre, la formation se termine et seuls les meilleurs sont qualifiés pour poursuivre le parcours afin de devenir parachutistes.
Décembre, le bataillon quitte Toccoa pour rejoindre Atlanta, mais le Colonel Sink décide d’effectuer ce trajet à pied ! ceci afin de battre un record mondial détenu par une unité japonaise ayant parcouru 150 kilomètres en 3 jours. Dès lors les hommes du 2ème bataillon vont rejoindre la capitale de Géorgie à pied. Les soldats qui se sont illustrés durant la formation de Toccoa et qui ont impressionné leurs officiers vont réaliser cet exploit après avoir parcouru en 75 heures 192 kilomètres.
Benjamin et ses camarades s’installent à Fort Benning, prochaine étape de leurs parcours. Malgré un inconfort semblable à Camp Toccoa, ils sont heureux de débuter leur formation aux sauts. Cette formation est répartie sur 4 semaines composées de 4 phases : Semaine A : préparation physique ; Semaine B : apprendre à sauter de l’avion (Tour de 10 mètres), apprendre à se réceptionner au sol, pliage de parachute … ; Semaine C : apprentissage au saut depuis les tours de 75m, entrainement à dégonfler les voilures au toucher terre … ; Semaine D : 5 sauts réels depuis un C-47 dont un de nuit.


Les hommes du régiment sont exempts de la phase A, leur préparation physique étant d’un niveau au dessus de toutes les autres unités, à la 4ème semaine le dernier saut a lieu le 26 décembre ; à la suite de celui-ci Benjamin reçoit ses ailes d’argent et son certificat faisant de lui un parachutiste.
Tous les brevetés partent en permission pendant 10 jours. Le retour dans sa famille fût une fierté pour Benjamin.
Fin janvier 1943, Benjamin débute une nouvelle phase d’entrainement, celle de l’entrainement en zone urbaine.
Le 20 février, Benjamin est promu Sergent T/5.
En mars, le régiment se déplace à Camp Mackall, véritable base militaire où les hommes vont y trouver un confort et des conditions de vie bien meilleures que jusque là. L’entrainement devient plus intensif et sophistiqué, les sauts sont plus nombreux et se font avec fusils et armes légères, les sauts sont suivis d’opérations sur le terrain pendant 3 jours.
Fin mai, c’est le départ pour le Kentucky et Sturgis où ils vont s’installer en conditions de guerre (vie sous tentes, rations…).
Le 10 juin, le 506th P.I.R. est rattaché à la 101st Airborne Division.
Du 5 au 15 juillet, le 506th participe à de grandes manœuvres sur trois états (Kentucky, Indiana et Tennessee) où vont opérer ensemble troupes aéroportées et troupes transportées par planeurs. En réelles situations de combats, Benjamin effectue trois sauts durant ces jours où les conditions extrêmes de combats y sont présentes (marches de nuits…) ; à la fin de ces manœuvres le régiment passe par Camp Brekinridge où ils peuvent prendre douches et autres petits luxes.
Début août, transfert à Fort Bragg (Caroline du Nord) où les attendent un séjour bien plus confortable (casernes avec lits, douches chaudes...) et un renouvellement total de leur équipement (nouvelles tenues, nouvelles armes, paquetage), il est certain pour Benjamin et ses frères d’armes qu’ils sont proches maintenant d’un départ pour l’outre-mer. Les journées sont ponctuées notamment d’entrainements aux tirs, réglages et nettoyages des armes.
Mi-août, le général Lee commandant la 101st Airborne Division passe les troupes en revue.
Le 22 août, les hommes sont transférés au Camp Shanks à proximité de New-York, camp de transit avant le grand départ. Benjamin va passer examens médicaux, vaccinations…
Puis le grand jour arrive, les hommes gagnent les docks et montent à bord du Samaria.
En quittant la baie de New-York la vision de la statue de la liberté est pour beaucoup la dernière image qu’ils auront de leur pays.
Le 15 septembre, le navire accoste à Liverpool puis le lendemain le 506th est transféré par train, pour le 2ème bataillon et Benjamin c’est dans le village d’Aldbourne qu’ils s’installent jusque fin mai 1944.
Les entrainements dans la campagne anglaise s’enchainent, s’emparer d’objectifs précis, études de terrains, sauts … des scénarios qui se précisent au fur et à mesure que le temps avance afin d’avoir une maitrise parfaite en toute situation.
Le 23 mars, Benjamin et son bataillon effectuent un saut de masse devant Winston Churchill, Eisenhower, les généraux Bradley et Taylor. Des sauts divisionnaires vont commencer ainsi que des manœuvres regroupant plusieurs corps d’armées, cela sera l’exercice Tiger en avril à Slapton Sands (Devonshire) reconstituant le débarquement d’Utah Beach.
Du 9 au 12 mai, c’est l’exercice Eagle qui se veut être la répétition de l’opération aéroportée du D-Day et ainsi mettre les unités dans les conditions réelles de ce qu’ils connaitront. Pour Benjamin et son unité, l’objectif est une batterie allemande, ils réalisent avec succès leur mission, mais le bilan de cet exercice n’est pas à la hauteur de ce qu’attend le haut commandement.

stoney benjamin j tombe2

stoney benjamin j stele stoney benjamin j stele1

Quelques temps avant le Jour J, dans les derniers jours de mai Benjamin est promu Sergent Technician 4th Class et est muté à la section de renseignement du bataillon : la S-2 HQ Company.
Le major Nixon a usé de son influence pour avoir Benjamin dans cette compagnie (Benjamin a un QI de 147 et cela a décidé l’officier). Malgré ce changement Benjamin reste proche de ses camarades de la Easy, beaucoup regrettent son départ, il est très apprécié, son physique impressionnant, son agressivité comme soldat et son calme et sa gentillesse au quotidien en font un camarade unique, l’indien tranquille comme aiment le nommer ses frères d’armes.
Le 31 mai, le régiment rejoint Upottery et l’aérodrome là ou stationnent les C-47 du 439th TCG de la 9th US Air Force qui vont les convoyer vers leur objectif : la Drop Zone C à l’ouest de Sainte-Marie-du-Mont en Normandie.
Ces derniers jours sont consacrés aux études des objectifs, du terrain à l’aide des Sands Tables, des forces ennemies, les missions…
L’assaut est prévu pour le 4 juin au soir, il est annoncé par les officiers lors du briefing, mais au soir du 4 alors que les paras sont prêts, l’ordre de départ est reporté de 24 heures dû aux mauvaises conditions météorologiques.
Lundi 5 juin, le signal est donné, Benjamin quitte le hangar pour rejoindre le tarmac là où se trouve son C-47, il va devoir s’harnacher avec tout l’équipement, près de 50kg.
En début de soirée vers 20h45, Benjamin se présente à la porte de son avion le C-47 43-15046 qui se trouve en troisième position dans le Serial 12 de la mission Albany qui doit acheminer la 101st Airborne Division. L’horaire sur objectif est 1h20.
Benjamin prend place dans le C-47, il est en position 4 dans le stick. Le vol se déroule sans encombre jusqu’à l’approche de la côte ouest du Cotentin. Un banc de nuages puis la DCA accueillent les formations. 5 sérials d’avions sont déjà passés et les allemands sont en alerte. Devant ces difficultés certains pilotes se perdent et larguent les sticks en dehors de leur Drop Zone, le 2ème bataillon va être largué à une vingtaine de kilomètres de sa zone de saut prévue !
Les paras de différentes unités constituent des groupes et tentent de rejoindre leur objectif, Benjamin et son groupe débutent leur marche vers le sud ; au fur et à mesure de leur progression les forces allemandes s’accrochent fortement ; alors que le jour se lève Benjamin et son groupe se trouvent au niveau de Saint-Martin-de-Varreville, les accrochages se multiplient, la progression est difficile et les premières pertes ont lieu.



stoney benjamin j tombe

Charles MULLINS, frère du Technician 4th  Class STONEY sur sa tombe en Normandie, lors du D-Day 2016

Source : John Bessems

stoney benjamin j tombe

En début d’après-midi, la prise de la chaussée n°2 est effective et les paras attendent les fantassins de la 4th Infantry Division. Au soir du 6 juin, Benjamin et le second bataillon rejoignent Culoville et le PC du Colonel Sink. L’officier du bataillon a maintenant un objectif prioritaire : le village de Vierville sur la route de Saint-Côme-du-Mont. Il sait que l’ennemi tient le village depuis la reconnaissance qu’il a effectué dans la journée du 6 et il est devenu impératif de le prendre.
A l’aube du 7 juin, la colonne du 1er bataillon du 506th se lance à l’attaque du village ; les combats sont durs et le 1er bataillon du 506th rentre dans Vierville vers 8h30.
Peu de temps après, le colonel Sink arrive au village puis reçoit le général Taylor pour un briefing, les ordres du commandant de la 101st sont de poursuivre et prendre le carrefour de Saint-Côme-du-Mont. Le 1er bataillon poursuit vers Beaumont.
Benjamin et ses frères d’armes du 2ème bataillon foncent vers Angoville-au-Plain par un mouvement vers Vierville ; mais les allemands sont revenus dans le village après le départ du 1er bataillon mais cela ils ne le savent pas.
Le 2ème bataillon et une partie de la Easy Company tentent de reprendre le village, les accrochages sont d’une violence extrême, un vrai combat de rue maison par maison.
Benjamin se trouve dans la colonne qui traverse l’intersection à l’entrée du village, une position allemande avec une MG42 est placée non loin et coupe la colonne en deux, les parachutistes sont cachés dans les fossés et les haies le long de la route, Benjamin se trouve dans la seconde partie bloquée en arrière.
Benjamin et ses camarades se mettent à l’abri d’un muret, il lance une grenade vers la position ennemie et charge sa Thompson mais elle ne fonctionne pas, la mitrailleuse allemande fait feu et Benjamin est touché au niveau de la poitrine, il est blessé mortellement. Les paras ripostent aux allemands, chaque maison va être le théâtre de combats intenses, après plus de 30 minutes de combat les premiers allemands se rendent, les paras feront 125 prisonniers, le bataillon aura 6 blessés et 1 mort. Le corps de Benjamin va être posé sur le côté de la route le temps que l’équipe funéraire passe pour le récupérer, il est ensuite transféré au cimetière provisoire de Hiesville.

Benjamin reposera ensuite au cimetière provisoire de Blosville avant d’être inhumé à Colleville-sur-Mer.

stoney benjamin j tombe

Sgt. Stoney avec sa tenue, la 101ème Airborne, à Fort. Bragg, NC.
(rangée arrière, extrême droite)

 

stoney benjamin j tombe

Benjamin Stoney (2e à partir de la droite) lors de la longue marche de décembre 1942 du Camp Toccoa à Atlanta.

div 101

101st AIRBORNE DIVISION - SCREAMING EAGLES

 

Activated/Activé

 Normandy/Normandie

15 Aug 1942  Days of Combat/Jour de Combat  214
   Casualties/Victimes 9 328

Entered Combat/Entré au combat

 
6 Jun1944 D-Day  

Commanding Generals/Commandants généraux

Maj. Gen. William C. Lee (Aug 42 - Mar 44)
Maj. Gen. Maxwell D. Taylor (Mar 44 - Dec 44)
Brig. Gen. Anthony C. McAuliffe (Dec 44 - Dec 44)
Maj. Gen. Maxwell D. Taylor (Dec 44 - Sep 45)

Campaigns/Campagnes

Normandy (6 Jun 44 - 24 Jul 44)

Rhineland (15 Sep 44 - 21 Mar 45)
Ardennes-Alsace (16 Dec 44 - 25 Jan 45)
Central Europe (22 Mar 45 - 11 May 45)

   

PLAN DE ROUTE DE LA CAMPAGNE - CAMPAIGN ROUTE MAP

carte campagne europe

DIVISION CHRONICLE


The 101st Airborne arrived in England, 15 September 1943, and received additional training in Berkshire and Wiltshire. On 6 June 1944, the Division was dropped into Normandy behind Utah Beach. Against fierce resistance it took Pouppeville, Vierville, and St. Come du Mont. On the 12th, the stronghold of Carentan fell, and after mopping up and maintaining its positions, the Division returned to England, 13 July, for rest and training. On 17 September 1944, taking part in one of the largest of airborne invasions, the 101st landed in Holland, took Vechel and held the Zon bridge. St. Oedenrode and Eindhoven fell after sharp fighting on the 17th and 18th. Opheusden changed hands in a shifting struggle, but the enemy was finally forced to withdraw, 9 October. After extensive patrols, the Division returned to France, 28 November, for further training. On 18 December, it moved to Belgium to stop the German breakthrough. Moving into Bastogne under the acting command of Brig. Gen. Anthony C. McAuliffe, it set up a circular defense and although completely surrounded, refused to surrender on 22 December. Its perimeter held against violent attacks. The 4th Armored Division finally reached the 101st on the 26th and the enemy offensive was blunted. Very heavy fighting continued near Bastogne for the rest of December and January. On 17 January 1945, the Division moved to Drulingen and Pfaffenhoffen in Alsace and engaged in defensive harassing patrols along the Moder River. On 31 January, it crossed the Moder in a three-company raid. After assembling at Mourmelon, France, 26 February 1945, for training, it moved to the Ruhr pocket, 31 March, patrolling and raiding in April and engaging in military government at Rheydt and Munchen-Gladbach. The 101st reached Berchtesgaden by the end of the war and performed occupational duties until inactivation in Germany.

CHRONIQUE DE DIVISION


Le 101st Airborne est arrivé en Angleterre, le 15 septembre 1943, et a reçu une formation supplémentaire dans le Berkshire et le Wiltshire. Le 6 juin 1944, la division est larguée en Normandie derrière Utah Beach. Contre une résistance féroce, il fallut Pouppeville, Vierville et St. Come du Mont. Le 12, le fief de Carentan est tombé, et après avoir nettoyé et maintenu ses positions, la Division est revenue en Angleterre, le 13 juillet, pour se reposer et s'entraîner. Le 17 septembre 1944, participant à l'une des plus grandes invasions aéroportées, la 101st débarque en Hollande, prend Vechel et tient le pont de Zon. St. Oedenrode et Eindhoven sont tombés après des combats acharnés les 17 et 18. Opheusden a changé de mains dans une lutte changeante, mais l'ennemi a finalement été forcé de se retirer, le 9 octobre. Après de longues patrouilles, la Division revint en France le 28 novembre pour suivre une formation complémentaire. Le 18 décembre, il a déménagé en Belgique pour arrêter la percée allemande. Déménagement à Bastogne sous le commandement de Brig. Général Anthony C. McAuliffe, il a mis en place une défense circulaire et bien que complètement encerclé, a refusé de se rendre le 22 décembre. Son périmètre tenu contre les attaques violentes. La 4e division blindée atteignit finalement la 101e le 26 et l'offensive ennemie fut émoussée. De très violents combats ont continué près de Bastogne pour le reste de décembre et janvier. Le 17 janvier 1945, la division s'est déplacée à Drulingen et à Pfaffenhoffen en Alsace et s'est livrée à des patrouilles de harcèlement défensif le long de la rivière Moder. Le 31 janvier, il a traversé le Moder dans un raid de trois compagnies. Après s'être rassemblé à Mourmelon, France, le 26 février 1945, pour s'entraîner, il s'installa dans la poche de la Ruhr, le 31 mars, patrouillant et faisant des raids en avril et s'engageant dans un gouvernement militaire à Rheydt et Munchen-Gladbach. La 101e a atteint Berchtesgaden à la fin de la guerre et a exercé des fonctions professionnelles jusqu'à l'inactivation en Allemagne.
SOURCE INFORMATION & PHOTOArmydivs.squarespace.com


SOURCE INFORMATION & PHOTOBruno Cadeville - Findagrave.com - Clive TIRLEMONT - Abmc.gov - Orovilleveteransmemorialpark.org - Frédéric LAVERNHE - Honorstates.org- Valeria Gallone
PROGRAMMEURSClive, Frédéric & Renaud
Partagez moi ...