Robert ALVARDO se souvient de son père, Joe LEYVA et de ses nouveaux amis.
Mon père a été tué lors du naufrage du LST 523.
Lorsque j'étais très jeune, mes oncles venaient me rendre visite et je demandais à ma mère qui ils étaient, ce à quoi elle répondait « Ce sont les frères de ton père. Il est parti à la guerre et il est porté disparu. » Je disais alors « Peut-être a-t-il été blessé et qu'il reviendrait un jour. »
J'ai toujours pensé qu'il allait revenir à la maison, mais ne l'a jamais fait tout au long de ces nombreuses années à attendre.
Je regardais les films de guerre en pensant le voir dans ces films.
Pour moi les films étaient la réalité. Mais plus tard je suis passé à autre chose.
Beaucoup plus tard, je découvris que ma grand mère paternelle était malade et ils ne voulaient pas lui dire que mon père était porté disparu à la guerre.
Ils avaient envoyé tous ses effets personnels à San Antonio et la famille les avait caché dans un placard.
Un jour ma grand mère cherchait quelque chose dans le placard et découvrit que mon père avait été tué puisque toutes ses affaires avaient été renvoyées à la maison.
Alors, elle se laissa aller et décéda à cause de son chagrin.
Je suis heureux d'être là grâce à Don (Richter) et au site internet du musée de la Seconde Guerre Mondiale.
J'ai remis le numéro de matricule ainsi que le nom de mon père au musée de la Seconde Guerre Mondiale quand il a ouvert deux mois plus tard je suis retourné sur le site internet et il y avait Don Richter, le meilleur ami de mon père.
Il m'a appelé à environ neuf heures du soir et voulait savoir si Joe Leyva avait un fils, j'ai dit oui et nous ne pouvions raccrocher. Il a dit « Je veux vous rencontrer » et m'a invité à la réunion en 2004.
J'y suis allé quatre ans maintenant. Je veux entendre les histoires de guerre, elles sont tellement réelles.
Je n'aurais jamais entendu parler des souffrances endurés par ses hommes ainsi que par mon père autrement que par ses mêmes hommes.
Mais, je suis un homme heureux, je suis près du Seigneur et je vais voir mon père un de ces jours.
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