Les P-38 américains très surpris n'ont pas le temps de se débarrasser de leurs bombes avant la fin de la première attaque.
Même après avoir largué leurs bombes, les pilotes américains (dont plusieurs sont des remplaçants peu expérimentés) ont du mal à se regrouper.
Apparemment plus expérimentés et agressifs, les Allemands répètent leur attaque et s'en suit une mêlée confuse.
Le leader du 393rd, le Capitaine GRIFFIN poursuit un Me-109, en rase-motte, au niveau des arbres. L'allemand est en perte de vitesse et s'écrase.
Le P-38 (Nr 42-104079) piloté par le Lieutenant George S. WHITE s'écrase en flammes lors du même combat, près de Nonancourt.
Le pilote âgé de 22 ans périt dans l'appareil qu'il pilotait exceptionnellement puisque ce dernier était la mouture habituelle d'un autre pilote, "Earl Ody".
Le P-38 crashé portait le nom de "Lucky" alors que l'appareil attitré au Lt WHITE portait le surnom de "Mickey Fine" (le surnom donné à son épouse était "Mickey".)
Le corps de Lt PETERS fut ramené à l'église de Maillebois par les habitants avec celui de Henry T GILLESPIE et ils furent inhumés sur place l'un à coté de l'autre.
Atrocement brûlé, dans son avion totalement dévasté, sans aucun signe d’identité, il est enterré à la hâte par deux témoins du crash ( M. Joseph GLE et Mme PHILIPPE) qui, ensuite éloigneront les Allemands du lieu de l'accident et de la tombe de fortune.
Le 26 Juin 1944, le corps de l'aviateur est transféré au cimetière de Dampierre-sur-Avre, sous une stèle du "soldat américain inconnu".
Après la libération de la région, les troupes américaines déplaceront à nouveau son corps au cimetière de Saint-André-de-l'Eure où il reposera jusqu'en 1949, date à laquelle sa dépouille rejoint ses camarades d'armes, sous la bannière américaine de la grande nécropole de St-Laurent-sur-Mer.
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Cimetière provisoire de St André de l'Eure |
Entre temps, en 1948, les investigateurs de l'armée américaine retrouvent les numéros de série des mitrailleuses de l'appareil du Lieutenant inconnu.
Comparée aux registres, l'identité de l'aviateur apparaît: la mémoire de George S. WHITE sort du néant.
Menant ses recherches sur les lieux du crash, M. Jean-Luc GRUSON retrouva de nombreux morceaux du P-387 "Mickey Fine" et en envoya quelques uns à Howards WHITE, le frère de l'aviateur.
En 1995, grâce au travail effectué par l'Association Forced Landing, l'épouse du Lt George WHITE, Myriam CONNELY (remariée après la guerre) put se recueillir sur les lieux du crash où l'aviateur perdit la vie.
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