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LA BATAILLE DE SAINT LÔ

            Le champ de bataille qui s’étend devant la 29th Division quand elle avance d’Omaha Beach vers le bocage normand, est caractérisé par la forme unique de son terrain.

            Là, réparti à travers le paysage de la Normandie, il y a un réseau de haies et de murs de terre, qui forment des motifs en damier irréguliers sur les collines doucement vallonnées ainsi que les vallées.

            Ce paysage devait influencer grandement la nature de la bataille en prolongeant la campagne de St Lô dans de coûteux et lents mouvements opérationnels, donnant l’avantage aux défenseurs.

            Chaque haie se compose d’un mur de terre d’une hauteur moyenne de quatre ou cinq pieds. Celui-ci est généralement surmonté d’une forte haie de broussailles et occasionnellement d’arbres.

            Ces haies forment des barrières naturelles autour de chaque champ, chaque verger, et chaque ferme de Normandie.

            Les agriculteurs français dans un lointain passé, ont très probablement dû créer ces haies comme clôtures dans leur pays, même si on peut imaginer également que ces murs de terre ont pu être une tentative grossière pour irriguer le sol.

Cependant elles sont attestées dès l’antiquité. Il y a deux mille ans Jules César noté cette anomalie du relief français que ses légions romaines ont rencontré dans leur campagne contre les Gaulois.

            Les siècles n’ont fait qu’améliorer et renforcer les possibilités de défense des haies. Une végétation dense a poussé avec ses racines profondes dans la terre, et l’herbe a renforcé ces fortifications naturelles. Seuls les obus lourds ou les explosifs, rien de moins, pouvaient les réduire.

            Chaque haie pouvait être une position ennemie, mesurant souvent moins de cent yards. On ne savait jamais ce qui se cachait derrière.

L’ennemi pouvait combattre à courte portée, sachant qu’il avait une voie de repli omniprésente jusqu’à la prochaine haie d’où il pourrait reprendre la lutte.

            La terre normande avait offert à l’ennemi un vaste labyrinthe de mille fortifications naturelles.

            Les troupes américaines n’avaient jamais combattu auparavant sur ce type de terrain, leur formation ne les avait pas préparées pour ce type de combat ni même au fait que les haies existaient dans cette partie de la France où l’invasion devait avoir lieu, on semble les avoir ignorées.

             Les troupes ont dit s’attendre à des haies, mais on ne leur avait pas dit comment s’y battre, ni le sens du mot « haies » tel qu’il était utilisé en Normandie, ce n’était pas clair pour eux.

Personne ne leur avait dit que les haies de NORMANDIE n’étaient pas une rangée de haies plantées sur la surface du sol.

            Quant aux planificateurs et aux troupes qui ont bien visualisé leur futur champ de bataille, ils ont considéré que le terrain était marqué par plusieurs rangées d’arbres inoffensifs et qu’elles pourraient sans peine être coupées avec une baïonnette ou, au plus, poussées par une jeep.

            Cette conception fausse a influencé la formation de la division en Angleterre, d’où le fait que la 29th Division a attaqué la ligne de crête et les hauteurs sans conscience de l’importance tactique des haies.

            Pour cette raison, le champ de bataille de Normandie allait également devenir un terrain d’expérimentation pour de nouvelles tactiques et pour de nouvelles armes et équipements.

            Bien que les haies commencent derrière les plages, l’absence des Allemands derrière les défenses du littoral a retardé pendant un certain temps la pleine exploitation de ce terrain par l’ennemi.

            Dans les premiers jours de l’invasion, les haies sont franchies avec une relative facilité puisque la plupart d’entre elles n’est que légèrement défendue ; la principale force allemande dans le secteur est répartie le long des plages surtout, et n’a pas de réserve locale. Comme la bataille se déplace à présent plus loin dans les terres et qu’elle s’approche de St Lô, l’ennemi emploie les haies jusqu’à la limite de leurs capacités défensives, en résistant farouchement.

            Le 11 juin (D-Day + 5)  la 29th Division a deux régiments en ligne. Le 115th est déployé le long de la rive nord de l’Elle, un ruisseau peu profond qui se courbe vers le nord-ouest de la Vire.

       Sur la gauche, le 175th est en position sur la rive est de la Vire, face à l’ouest. Le 116th reste en réserve.

            Sept miles au-delà de l’Elle, l’importante ville de St Lô – cœur de la communication de l’ennemi par le biais d’une route est-ouest où le trafic s’écoule.

            L’opération Neptune avait marqué comme objectif pour la division, la ville de St Lô au D-Day + 9. Mais cette ville, qu’on pensait prendre très tôt, est si fermement défendue qu’elle reste aux mains des Allemands pour les cinq prochaines semaines de combat.

            L’Elle peut être considérée comme marquant le début d’une nouvelle phase de la campagne de Normandie, au sud de cette rivière le tempo de l’avance a considérablement ralenti devant un ennemi qui combat vaillamment.

            Le 11 juin, le 115th tenant le flanc gauche de la division à l’est de Ste Marguerite D’Elle, reçoit l’ordre d’attaquer à travers le fleuve le matin suivant ; il capture St Clair sur l’Elle et les hauteurs de Couvains.

            Cette attaque est conjointement menée avec la 2nd division sur le flanc gauche, qui à ce moment-là, combat à travers la forêt de CERISY.

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L’ATTAQUE À TRAVERS L’ELLE

            Le 115th a alerté les premier et troisième bataillons de l’attaque. Le troisième bataillon est désormais sous le commandement du capitaine Grat B. HANKINS, le major Victor P. GILLESPIE ayant été transféré le 9 juin.

L’attaque doit commencer à 05h00 sans préparation d’artillerie, l’artillerie insiste avec des tirs nourris en avant des troupes.

            Le 110th a trois bataillons d’artillerie supplémentaires assignés pour aider à soutenir l’attaque du 58th Armored Field Artillery Battalion et du 230th Field Artillery Battalion de la 30th Division, qui a été précipitamment déplacé d’Angleterre pour remplacer le 111th Field Artillery Battalion après la catastrophe du débarquement.

            Au lever du jour, les deux bataillons d’infanterie attendent pour se déplacer depuis leurs lignes de départ. Des concentrations importantes de tirs d’artillerie allemande tombent dans le secteur du troisième bataillon, faisant des victimes et jetant les compagnies dans la confusion. Parce que les concentrations d’obus ont touché la ligne de départ en même temps que l’artillerie américaine, l’impression a prévalu au sein du bataillon que notre propre artillerie tirait trop court.

Ce n’était pas le cas cependant, et une analyse ultérieure des fragments d’obus dans la zone a confirmé cela.

            Les pertes pour le troisième bataillon ont été en grande partie subies par la compagnie K, dont le commandant, le capitaine Louis I. HILLE est tué par les obus. Cependant, le bataillon désorganisé est rapidement reformé à la suite de ce bombardement et commence à traverser le fleuve sur un pont de planches de bois improvisé, et au départ, il rencontre peu d’opposition terrestre.

            Dans le même temps, sur le flanc droit, le premier bataillon rencontre un ennemi plus fort. Des tirs d’armes légères et des tirs de mortier depuis les rives sud de la rivière protégés par des bois épais rendent inopérant tout mouvement d’avancée. Le bataillon échoue à franchir la rivière.

            Son immobilisation laisse à découvert le flanc droit du troisième bataillon, dont une partie a déjà traversé la rivière.

            Le troisième bataillon, dans sa réorganisation rapide est séparé en deux groupes qui ne suivent pas exactement les ordres de la compagnie. Le groupe de tête, sous le commandement du capitaine John L. WHITEHEAD, officier du troisième bataillon, franchit la rivière en premier, puis pousse l’avancée sur plus de trois milles yards au delà de la rivière jusqu’au point sud de St Jean de Savigny.

            Ici, près de Les Fresnes, il est frappé par une contre-attaque ennemie qui encercle simultanément ses deux flancs.

            La communication avec le reste du bataillon est maintenue par le biais de la radio du capitaine William D. MAC MILLAN, observateur du 110th Field Artillery Battalion, qui a agi pendant une grande partie de cette période critique en tant que commandant d’infanterie.

            Le deuxième groupe du troisième bataillon a été retardé dans sa traversée, et lorsqu’il approche LES FRESNES, il trouve le groupe du capitaine WHITEHEAD aux prises avec la contre-attaque. Au cours de cette action le capitaine WHITEHEAD est tué.

            Dans le cours de l’après midi, une tentative pour renforcer le bataillon aux abois avec de l’infanterie et un peloton de chars de combat du 747th Tank Battalion se révèle infructueuse : un canon antichar allemand, qui était bien caché, détruit deux des tanks alors qu’ils tentent de franchir le pont de la rivière Elle à LE MOULIN L’ÉVÊQUE, et une mine en détruit un troisième. Du coup, le plan de renforcement est abandonné.

            Dans l’après midi, le troisième bataillon est à court de munitions, le capitaine HANKINS, commandant du bataillon, ordonne alors un retrait, le bataillon doit retraverser la rivière.

Ce n’est pas aisé à faire car les hommes doivent se frayer un chemin en dehors de l’encerclement.

            L’ordre ne parvient pas à toutes les troupes, et un des groupes ne bat en retraite que deux heures après que le corps principal du bataillon a reculé de l’autre côté de la rivière, sur la rive nord.

            Aux environs de Les Cables, le bataillon est rassemblé et se réorganise cette nuit-là sous les ordres du lieutenant colonel Louis G. SMITH, Regimental Executive Officer.

            Cela a été une journée désastreuse : 7 officiers et 59 hommes du bataillon sont morts ; 133 hommes et 5 officiers ont été blessés, 2 sont manquants, 14 ont été capturés. Tard dans cet après-midi du 12 juin, avec le troisième bataillon qui a clopiné pour retraverser la rivière, et avec le premier bataillon toujours immobilisé sur la rive nord, la division n’a pas atteint ses objectifs, définis 12 heures plus tôt.

            En conséquence, à 04h30, le colonel CANHAM est chargé de déplacer son 116th Infantry Regiment et de se préparer à reprendre la mission du 115th.

            Pour ne pas que du temps soit perdu dans la coordination d’une nouvelle tentative renforcée de franchissement, le général GERHARDT envoie le colonel Godwin ORDWAY, Division Chief of Staff, diriger les activités depuis la rive du fleuve. Dans le même temps, il autorise le 116th à s’engager s’il apparaissait que le 115th soit dans l’incapacité de traverser la rivière et à maintenir ses objectifs.

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            Lors d’une rencontre entre le colonel CANHAM et le colonel ORDWAY près du pont à Le Moulin l'Évêque, il a été décidé de déplacer le 116th afin qu’il traverse la rivière immédiatement et qu’il prenne St Clair sur l'Elle ainsi que Couvains.

            À 08h15, le régiment démarre en traversant le fleuve sous les tirs soutenus mais brefs d’armes légères. Avant minuit les bataillons d’infanterie ont traversé et le second bataillon a pris St Clair sur l'Elle.

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            Le régiment (moins le deuxième bataillon) reçoit l’ordre de bivouaquer dans les environs de Le Mesnil pour le reste de la nuit.

            Le premier bataillon du 116th capture Couvains à 10h45 le lendemain matin et le défend avec l’aide du troisième bataillon du 115th (qui a retraversé l’Elle à 06h00 sous le commandement temporaire du colonel SMITH).

            Le troisième bataillon du 116th, ayant pour mission de se porter à l’avant et au flanc droit du régiment, se déplace sur des positions s’étendant de St Clair sur l'Elle au point Sud de Couvains.

            Un changement de commandement a lieu ce jour-là au sein du 115th, quand le colonel ORDWAY prend le commandement de ce régiment, soulageant le colonel SLAPPEY, qui a été transféré à l’état major du V Corps.

            Le 14 juin le major GLOVER S. JOHNS JR., succède au major MORRIS comme commandant du premier bataillon du 115th, et le 17 juin le major Charles A. CUSTER remplace le capitaine HANKINS comme commandant du troisième bataillon

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ACTION À L’OUEST DE LA VIRE

            Sur la moitié droite du front de la 29th Division, la ligne se recourbe suivant le cours de l’Elle jusqu’au point où cette rivière se jette dans la Vire.

            Avec l’Elle au sud, la Vire à l’ouest, la mer au nord, il semble que la division tient une excellente position défensive.

            Cependant le V Corps voit la situation avec une  grande inquiétude.

            Les patrouilles ont pris contact avec les points de débarquement de Utah Beach et de Omaha Beach.

            La 101st Airborne Division se bat à ce moment là pour la ville de Carentan, à quatre miles à l’ouest de la VireE. Entre cette ville et la tête de pont il existe un vide dangereux, à Auville sur le Vey.

            Un rapport du G-2 indique que l’ennemi a concentré ses blindés pour frapper un coup sec à cet endroit ---- entre Carentan et Isigny, afin de séparer les points de débarquement de Utah Beach et de Omaha Beach.

            Pour contrer cette menace, le V Corps ordonne à la 29th Division de patrouiller sur la Vire et de bloquer les ponts sur la Vire et sur le canal Taute, sur lesquels les blindés pourraient attaquer en venant par le sud.

            L’action ultérieure des troupes de la division les occupe deux jours avec des combats coûteux, mais qui se révèlent peu concluants. Simultanément, l’effort majeur de la division se porte sur la traversée de l’Elle.

            La division attribue au 175th la mission supplémentaire d’éliminer l’ennemi se trouvant à proximité et d’établir le contact avec la 101st Airborne Division et avec le troisième bataillon du 41st Armored Infantry // 2nd Armored Division, qui avait été envoyé pour renforcer la tête de pont établie par la compagnie K du 175th Infantry Regiment à Auville sur le vey.

            Le 175th avait à son tour confié cette tâche aux compagnies C et E.

            Ces compagnies sont placées sous le commandement du major Anthony J. MILLER, Executive Officer du premier bataillon.

            La traversée est effectuée dans la matinée du 12 juin, sur deux sites, tous deux au sud du pont de chemin de fer détruit qui enjambait la rivière, à deux miles au sud-ouest d’Isigny. Le général COTA accompagne cette force armée.

            La compagnie E traverse en bateau d’assaut à 03h00, alors qu’il fait nuit.

            Mais la compagnie C, ralentie par la confusion et les retards dus au transport des hommes en vagues séparées, n’effectue complètement son passage qu’à 07h15.

            Des tirs de mitrailleuses inefficaces à longue distance visent la compagnie E sur la face cachée de la rivière et, bien que l’exactitude des tirs augmente pendant que les troupes s’installent sur ces terres marécageuses bordant la rivière, seuls quelques blessés sont à déplorer.

            La compagnie E se dirige ensuite vers le sud en direction de Momtmartin en Graignes, où un rendez vous avait été préétabli avec la compagnie C.

           Mais quand elle approche de Montmartin en Graignes vers 08h00, la décision est prise de ne pas attendre la compagnie C ; elle longe la ville à l’ouest et poursuit seule vers le sud pour atteindre le pont canal.

            La compagnie continuant au sud vers la ville, elle progresse en colonne étroite le long d’un chemin creux encaissé par de hautes haies.

            Avant que la troupe progresse de cent yards, elle est soudain frappée par des tirs de mitrailleuses lourdes et de fusils venant des deux côtés du chemin creux.

            La compagnie n’est capable ni de manœuvrer ni de combattre sur cette route profondément enfoncée. Elle bat en retraite et s’échappe de l’embuscade en emportant ses blessés.

            De retour à la rivière, la compagnie se regroupe.

            Peu avant 11h00, la compagnie C, également affaiblie par les pertes dont elle a été victime lors de son avance vers la rivière, rejoint la compagnie E afin de se réorganiser au nord de la ville.

            Les compagnies combinées tentent de rejoindre le canal en longeant la ville à l’est, se déplaçant entre celle-ci et la rivière.

            Environ un quart de mile au sud-est du village, la progression de la force armée est encore stoppée par des tirs lourds de l’ennemi. Lorsqu’il constate que les tirs concentrés d’artillerie ne parviennent pas à réduire les positions ennemies, le corps expéditionnaire doit à nouveau rebrousser chemin vers sa position au nord de Montmartin.

            Dans l’après-midi, elles essayent une troisième fois d’atteindre le canal en attaquant par la droite de la ville.

            Mais cette action n’a pas plus de succès que les deux tentatives du matin. Le corps expéditionnaire se heurte à une forte concentration d’armes légères et de mitrailleuses et n’est pas assez fort pour combattre l’ennemi.

            Dans l’après midi des hommes du corps expéditionnaire peuvent entendre des bruits de combat à leur arrière gauche, à environ un mile au nord de Montmartin.

            Une patrouille est envoyée pour enquêter et elle découvre des troupes d’infanterie du 327th GLIDER de la 101st Airborne Division. Il apparaît que ce bataillon du 307th Glider avait la même mission que celui du corps expéditionnaire du 175th : il attaquait au sud dans le but d’atteindre Montmartin et les ponts-canaux. Beaucoup de ces troupes de planeurs suivent la patrouille et rejoignent le corps d’armée du major MILLER.

            Avec ces renforts, le major MILLER abandonne son plan de contourner Montmartin. Il ordonne une attaque du village lui-même.

            Avec les troupes aéroportées, l’attaque se porte sur les deux flancs, tandis que les compagnies E et C, avec environ 150 hommes, attaquent par le nord.

            Le village est repris sans difficulté, mais l’ennemi continue de tirer sur le village.

            Le major MILLER déplace la troupe renforcée au nord, sur les hauteurs, où elle creuse un abri dans un verger.

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            L’état major du 327th Glider Regiment n’a aucune connaissance de ce qui se passe à Montmartin. Dans la noirceur de cette nuit-là, sa vision de la situation est si floue et ses unités si désorganisées que les troupes aéroportées qui prêtaient main forte au major MILLER reçoivent l’ordre de se retirer dans le but de se réorganiser. Quand cette troupe se retire vers l’arrière, les forces armées du major MILLER se retrouvent encore une fois seules.

            L’absence de toute action décisive à l’ouest de la VIRE irrite l’état major de la 29th Division et vers la fin de l’après midi du 12 juin le général GERHARDT charge le colonel Paul R. GOODE, commandant du 175th Infantry Regiment  “d’amener la chose quelque part” (give that thing some drive).

            Le général insiste sur le fait que les troupes de la compagnie E qui ont reculé sur la VIRE, doivent revenir pour renforcer le corps expéditionnaire du major MILLER.

« — Ils  ne vont pas revenir à moins que je les conduise, mon général, dit le colonel GOODE et le général répond :

 « — Ok, faites comme vous l’entendez, mais la compagnie E doit revenir. »

            Le plan ultérieur devait renforcer la compagnie G avec des armes lourdes et les survivants de la compagnie E, et les faire traverser le fleuve ce soir-là pour porter secours au corps expéditionnaire du major MILLER et saisir les ponts canaux.

            Au cours de la nuit du 12 au 13 juin, le général COTA signale par radio à l’état major du 175th Regiment que depuis le verger où les forces du major MILLER se sont abritées, il a observé 150 soldats allemands qui retournaient dans Montmartin en Gaignes.

            Le message est toutefois déformé par les transmissions et il est reçu en tant que « 150 tanks ». Arrivant juste après qu’une activité de blindés ennemis a été détectée dans la région, ce message est suffisant pour confirmer les pires craintes de la division.

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