Andrew Jackson SPEESE III
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NUMERO DE SERVICE | 38544452 | |||||||||||||||||||||||
AGE | 31 ans | |||||||||||||||||||||||
DATE DE NAISSANCE | 10 Août 1912 à 17:30, à Philadelphie PENNSYLVANNIE | |||||||||||||||||||||||
ETAT | PENNSYLVANNIE | |||||||||||||||||||||||
FAMILLE | Marié à Ann Margaret Byrne le 25 Mai 1940 Fils : Andrew J. SPEESE IV "Sandy" Fille : Ann Parents : Sarah Catherine Carlin & Donald V. SPEESE Frères et Soeur : John, Donald & Mary | |||||||||||||||||||||||
GRADE | PVT | |||||||||||||||||||||||
FONCTION | Infantry | |||||||||||||||||||||||
PROFESSION AVANT INCORPORATION | Employé de l'industrie navale | |||||||||||||||||||||||
DATE D'INCORPORATION | 16 Octobre 1943 à Houston Texas | |||||||||||||||||||||||
COMPANY | Company K | |||||||||||||||||||||||
REGIMENT SQUADRON | 357th Infantry Regiment | |||||||||||||||||||||||
DIVISION GROUP | 90th Infantry Division | |||||||||||||||||||||||
DATE DU DECES | 6 Juillet 1944 | |||||||||||||||||||||||
STATUT | KIA | |||||||||||||||||||||||
LIEU DU DECES | Plessis-Lastelle (Beaucoudray) | |||||||||||||||||||||||
CIMETIERE PROVISOIRE |
CIMETIERE PROVISOIRE de Blosville N°3508 | |||||||||||||||||||||||
CIMETIERE | NORMANDY AMERICAN CEMETERY de Colleville | |||||||||||||||||||||||
TOMBE |
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DECORATION |
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HISTOIRE | ||||||||||||||||||||||||
Andrew Jackson Speese III est né le 10 Août 1912 à 17:30, à Philadelphie, en Pennsylvanie. Il est baptisé le 11 Septembre 1912 à l'église Saint Vincent de Paul de Germantown. Son père, Donald V. Speese, est né en 1888 à Germantown, en Pennsylvanie. Il résidait en 1912 au 434 Harvey Street, à Philadelphie. Sa mère, Sarah Catherine Carlin, est elle aussi née en 1888. Veuve depuis 1926, elle résidait en 1944 au 217 South Victoria Avenue, Atlantic City, NJ. Il est l'aîné des quatre enfants. Il a une sœur, Mary, ainsi que deux frères, John et Donald.
Il est un des associés de la société de courtage de E. W. Clarke et Cie, à Philadelphie. Il se marie le 25 Mai 1940 à Phoenixville, en Pennsylvanie, à Ann Margaret Byrne, qui habite Wayside Farm, Whitehorse Road, à Phoenixville. Le mariage est célébré à l'église Saint Anne. Son épouse, Ann M. Byrne, est décédée d'un cancer du poumon en 1997. Un des cinq frères de son épouse, Harry Byrne, vient en France en 1999 voir sa fille Barbara, qui est à Paris. Il a deux enfants, Andrew et Ann. Après la naissance de son fils, il emmène sa famille à Houston, au Texas, où il travaille pour l'entreprise de construction M. H. McCloskey. Son fils Andrew J. Speese IV, "Sandy", vient pour la première fois à Périers le 6 Avril 1996 et va sur la tombe de son père. Il est revenu pour une semaine en Février 1998. Il est Officier de Police à Hawaii, et pilote d'hélicoptère dans l'Armée US de Réserve. Sa fille Ann a été conçue lors de la dernière permission avant l'embarquement pour l'Angleterre. Elle est née après la mort de son père.
Voici quelques détails de sa vie militaire :Employé de l'industrie navale, son travail est considéré comme vital. Il est donc sursitaire. La guerre évoluant, son sursis est révoqué. Il s'engage alors, sachant son appel inexorable. Il est incorporé le 16 Octobre 1943 à Houston Texas, sous le matricule SN 38 544 452. Il part des USA le 6 Avril 1944. Il appartient à la Compagnie K, du 357e Régiment d'Infanterie. Son grade est "Private" (Soldat de 2e Classe), cependant dans sa dernière lettre il dit qu'il est Sergent. Ceci était courant en combat pour compenser provisoirement les pertes en sous-officiers par des hommes sans grade mais énergiques. Il est tué le 6 Juillet 1944 au Plessis-Lastelle (Beaucoudray). Information de the Hospital Admission Card : n'a pas été hospitalisé avant sa mort. Mort au combat sous le feu ennemi, d'une blessure pénétrante à la tête, et bras arraché par éclat d'obus. Il est inhumé temporairement au cimetière des Forges à Blosville, où sa tombe est visitée par Louise Michel. Il est par la suite inhumé au Cimetière Militaire Américain de Colleville-sur-Mer (Tombe F-21-36).
Il a reçu la Purple Heart à titre posthume, remise le 23 Septembre 1944.
La dernière lettre de Andrew J. Speese III à sa femme AnnLe soldat Andrew Speese a commencé la rédaction de sa dernière lettre de 5 pages à sa femme Ann le 3 Juillet à 16:00 et l'a terminée le 4 Juillet. Elle est expédiée des Armées le 11 Juillet, après examen de censure, soit cinq jours après sa mort. Expéditeur : Sgt A. J. Speese Matricule 38544452
Co 357th Rgt Poste aux armées # 90 aux bons soins du vaguemestre ville de New-York Destinataire : Mme A. J. Speese Way side drive Phoenixville PA Quelque part en France Lundi après-midi 16h00 3 juillet 1944
Chérie, Je suis allongé par terre, pas très loin de mon trou individuel, sous une demi-toile de tente, en train de me faire sécher au soleil. Il n’a pas arrêté de pleuvoir ici depuis 2 jours, mais maintenant ça sèche un petit peu. Il y a actuellement un barrage d’artillerie sur les positions ennemies et ils n’ont pas arrêté de tirer depuis des heures. Une attaque se prépare et je m’attends à ce que nous bougions un peu plus tard dans la soirée. Notre objectif est une ville à quelques kilomètres d’ici. J’aimerais bien pouvoir t’en dire plus mais les règles de sécurité ne nous permettent pas de mentionner les villes ou les secteurs jusqu’à ce que notre unité (dans ce cas la Division) ait été relevée de ses opérations dans le secteur concerné. A ce moment là, je crois qu’on a le droit de mentionner les villes etc... Toujours pas de lettre mais ne crois pas que cela me tracasse puisque je sais que ce n’est pas de ta faute et que je sais aussi que tu écris et que tu as toujours écrit fidèlement, cela ne joue pas sur mon moral de ne pas avoir de courrier. Une meilleure connaissance des choses même des combats et des batailles permet de réduire un peu la peur et l’angoisse. Je suis bien content de m’être appliqué pendant mes classes. Cela me rend service continuellement. Au fait je suis passé sergent et il y a des rumeurs qui courent comme quoi on deviendrait des fantassins soit pour le combat soit experts mais je ne vois pas bien ce que cela changera pour ma vie à moi. Quand je le saurai, je te le dirai. Tu peux laisser Sandy porter les doubles de mes décorations. Je les ai toutes méritées ! Alors jusqu’ici, il a des galons de simple sergent, la médaille des opérations sur le théâtre européen avec deux étoiles de bronze et le nouveau badge de l’infanterie, et dès le 16 octobre prochain, il aura une médaille pour bonne conduite puisque j’ai toujours été un bon soldat et que j’espère bien le rester. Aujourd’hui c’est le 4 Juillet et je t’écris tout cela alors que les obus tombent dans le champ d’à côté. Je n’ai pas réussi à finir ma lettre hier après-midi et cela m’étonnerait qu’elle ait passé la censure et qu’elle puisse partir d’ici ce soir. Je porte un pistolet d’officier allemand. Je l’ai récupéré ce matin avec aussi une boussole et un tas d’autres trucs comme un pistolet mitrailleur et un viseur. Je vais essayer de faire envoyer tout cela à la maison. Si jamais j'y arrive, surtout tu le mets de côté pour mon retour. J’ai ramassé aussi dans un trou individuel ennemi, une petite montre, une broche et quelques pièces de monnaie allemandes. Je t’enverrai tout cela à la première occasion. Chérie, tu me manques terriblement et je voudrais tout le temps pouvoir être à côté de toi pour partager les joies et les peines de l’existence et ne pas te causer cette angoisse permanente en étant outre-mer en train de me battre comme un pauvre troufion dans cette guerre si dure. Je me dis que si les enfants pouvaient voir les festivités du 4 Juillet que nous avons ici (seulement le bruit et les feux d’artifice) ils auraient tout ce dont un jeune peut rêver, mais j’espère qu’ils n’auront jamais à le voir comme ici ! Chérie, je crois que je vais terminer là pour aujourd’hui et retourner faire mon boulot de transmissions. Alors je te dis au revoir.
Avec tout mon amour Souvenirs de son ami d'autrefois,Edmond P. Reiley
La mère de Andy, veuve alors qu'il était encore enfant, se retrouva seule pour élever deux autres fils, John, avocat, et Don, homme d'affaires notoire, ainsi qu'une fille charmante, Mary. Je ne me souviens pas d'autres membres de sa famille, hormis de son grand-père paternel qui avait tenu un fructueux commerce de charbon. Sa propriété existe toujours à Germantown, ma ville natale. D’un comportement calme et amical, Andrew III était pourtant un adversaire on ne peut plus acharné en sport mais aussi en politique où ses convictions étaient bien affirmées et ses appuis nombreux au sein des Conservateurs. A l’époque où nous étions encore célibataires, nous allions nager ensemble plusieurs fois par semaine au Penn Athletic Club. Cet entrainement, allié à une pratique intensive du kayack au sein du club d’aviron de la rivière Schuykill, lui avait forgé une musculature d’athlète. Grand, beau et blond, il imposait naturellement le respect. Il avait beaucoup d’amis, une femme adorable, et il fut un bon père pour son fils Andrew, mais ne connut jamais sa fille. Sans doute le fait d’avoir déjà un fils aurait-il pu le dispenser d’être mobilisé, mais il pensait qu’il devait faire cette guerre. Oui, il était comme ça. Edmond P. Reiley. | ||||||||||||||||||||||||
90th INFANTRY DIVISION - TOUGH OMBRES
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Pére & Fils | |
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Télégramme annoncant le décès d'Andrew |
SOURCE INFORMATION & PHOTO | Marie-Laure COURAUD - normandy44-90div.us.pagesperso-orange.fr - Frédéric LAVERNHE |
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PROGRAMMEURS | Garrett, Clive, Frédéric & Renaud |